Language: French
The last comprehensive work on Celaenorrhinus was Evans (1937); he recognized 19 African species (including three described by himself) and four subspecies, 23 valid taxa and reported a similar number of synonyms (22). Many species have subsequently been described, in particular by Berger, bringing the number of valid taxa to 47. With this study this number reaches 125 (98 species and 27 subspecies); to ease the work, eight species are not discussed, but 45 new species and 22 new subspecies are described.
As in other similar works, the author begins by examining the different characters that illuminate the relationships between species, which lead to the definition of monophyletic species groups. Examination of the genitalia, male and female, is particularly important, and over 1 100 specimens were prepared.
DNA barcodes of 450 specimens were sequenced and their analysis showed that these specimens were divided into seventeen sets. These sets are the same as the groups of species that result from the morphological study, that is to say that the analyzes of molecular data support the traditional morphological approach. These sets represent evolutionary units, which are called "clades".
The study of characters also shows the existence of a homogeneous set of twelve clades, named by analogy the "Galenus group"; the monophyly of this group is also supported by the results of phylogenetic analyses of DNA barcodes. Similarly, proxima and macrostictus clades form a remarkably homogeneous body, called the "proxima group." The originality of the clade humbloti is also confirmed by the barcode analysis and the black and white Celaenorrhinus African species do not form a monophyletic group.
The clades nigropunctata and bettoni do not relate to either the proxima group nor the galenus group, form their own groups.
Finally, analysis of DNA barcodes and morphological study show that African Celaenorrhinus species are divided into four sets, which are treated as that many genera. According to the phylogenetic barcode analysis, only the proxima group and humbloti clade belong to the genus Celaenorrhinus (the type species is Neotropical); it includes 21 African species (list as African clades of Celaenorrhinus). The Galenus group (61 species) correspond to the genus Apallaga Strand, 1911 (list as clades of Apallaga), while the genera Scopulifera and Bettonula are described to accommodate species, respectively, of the nigropunctata and bettoni clades (respectively one species, and a list of eight species).
Summary in French:
Le dernier travail d'ensemble sur les Celaenorrhinus est dû à Evans (1937) ; il reconnaissait 19 espèces africaines (dont trois décrites par lui-même) et quatre sous-espèces, soit 23 taxons valides, et faisait état d’un nombre équivalent de synonymies (22). De nombreuses espèces ont été décrites par la suite, notamment par Berger, portant à 47 le nombre de taxons valides. Au terme du cette étude ce nombre atteint 125 (98 espèces et 27 sous-espèces); afin d’alléger le travail, huit espèces ne sont pas examinées, mais 45 nouvelles espèces et 22 nouvelles sous-espèces sont décrites.
Comme dans d’autres travaux de même nature, j’ai commencé par examiner les différents caractères susceptibles d’éclairer les relations entre espèces, ce qui a conduit à définir des groupes monophylétiques d'espèces. L'examen des genitalia, mâles et femelles, est particulièrement important, et plus de 1 100 préparations ont été réalisées.
Les codes-barres ADN de quelque 450 spécimens ont été séquencés, et leur analyse a montré que ces spécimens se répartissent en dix-sept ensembles. Ces ensembles sont les mêmes que les groupes d’espèces qui résultent de l’étude morphologique, c’est-à-dire que les analyses des données moléculaires confortent l’approche morphologique traditionnelle. Ces ensembles représentent des unités évolutives, qui sont appelées « clades ».
L’étude des caractères montre aussi l’existence d’un ensemble homogène de douze clades, nommé par analogie « groupe galenus » ; la monophylie de ce groupe est également soutenue par les résultats des analyses phylogénétiques des codes-barres ADN. De même, les clades proxima et macrostictus forment un ensemble remarquablement homogène, appelé « groupe proxima ». L’originalité du clade humbloti est elle aussi confirmée par l’analyse des codes-barres, et les espèces noir et blanc de Celaenorrhinus africains ne forment pas un groupe monophylétique.
Enfin, les clades nigropunctata et bettoni qui ne se rattachent ni au groupe proxima, ni au groupe galenus constituent des groupes propres.
Finalement, l’analyse des codes-barres ADN et l’étude morphologique montrent que les espèces de Celaenorrhinus africains se répartissent en quatre grands ensembles, qui sont traités comme autant de genres. Selon l’analyse phylogénétique des codes-barres, seuls le groupe proxima et le clade humbloti appartiennent au genre Celaenorrhinus (dont l’espèce-type est néotropicale) ; il comprend 21 espèces africaines (liste par clades des Celaenorrhinus africains). Le groupe galenus (61 espèces) correspond au genre Apallaga Strand, 1911 (liste par clades des Apallaga), tandis que les genres Scopulifera et Bettonula sont décrits pour accueillir les espèces, respectivement, des clades nigropunctata et bettoni (une espèce ; liste des huit espèces).